Panamée® au Poil du 17/03/2018

Halte aux poils disgracieux, aux chevelures indisciplinée, finit les bouclettes, les frisettes, les pointes qui rebiquent, les mèches rebelles, les racines décolorées, les barbes broussailleuses. Ne vous faites plus de cheveux, les coiffeurs, barbiers, esthéticiennes rouvrent leurs portes.

Le dé-confinement c’est au poil !

Selon les époques et les sociétés, le poil est synonyme de virilité et de pouvoir, de rang social et d’ordre religieux. Dans l’antiquité les pharaons arboraient la barbe en postiche symbole de dignité et de sagesse, Au Moyen-Age, la coupe au bol était tendance pour les hommes, Charlemagne était le roi à la barbe fleurie. Grâce aux portraits, nous savons que François 1er portait la barbe et qu’Henri IV fut le dernier roi barbu.

Barbiches, colliers et moustaches prennent fin avec Louis XIV qui pour cacher sa calvitie, lancera la mode des perruques, les courtisans rivalisant d’élégance. Petit à petit le poil disparaît, à la Révolution les visages sont rasés, les perruques symbole de la royauté sont abandonnées, il faut attendre le milieu du 19è siècle pour que barbes, boucs, colliers, bacchantes et favoris fassent leurs retours, car à cette époque, l’homme ne se concevait pas imberbe, surtout la moustache représentant l’ordre et l’autorité, mais aussi l’objet de toutes les coquetteries masculines. 

Bien que les soldats de la première guerre mondiale soient surnommés poilus, (qui signifient être courageux) les périodes de guerre mettent un frein aux pilosités en tout genre. Pendant plus de soixante ans les hommes se rasent de plus près et ont les cheveux courts. Dans les années 70 les hippies barbus et chevelus lancent la mode des cheveux longs adoptée par toute la gente masculine.

De nos jours la tendance est au poil, la barbe est de nouveau un accessoire de mode, qu’elle soit de trois jours ou de trois mois et avec elle on redécouvre le métier de barbier.

 

 

 

Texte de Christiane Dezothez

 

 

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