La Première Panamée® dans les pas de Saint-Jacques

C’était le samedi 20 juin 2004, dans Paris, entre la maison de la Villette et la Tour Saint-Jacques.

 

L’Histoire ou plutôt les histoires, légendes, récits sur le ou les chemins vers Saint-Jacques de Compostelle sont très nombreux et la plaquette de l’époque annonçait la Randonnée du 20 juin 2004 non pas pour ajouter son grain de sel au débat, quoique ! mais pour inaugurer officiellement le tronçon parisien du chemin vers Saint-Jacques, entre Bruxelles et Compostelle par Paris et Tours, fraichement balisé en 2003 dans la capitale.

Curieusement, l’ancêtre de La Gazette utilisait pour la première fois des mots bizarres pour inviter ceux qui le voulaient à venir "panamer" avec nous, encadrés par les Randopanameurs., cela a marché si je puis dire, environ 200 participants ?

 

Ce GR 655, la voie Turonensis (de Tours) est l’un des quatre itinéraires jacquaires créés par notre fédération en 1995.Sans doute, la Voie la plus fréquentée au Moyen Age ! Non mais ! il n’y a pas que la voie du Puy en Velay ! 

On a toujours tendance à penser que ces tracés officiels existaient depuis la nuit des temps. En fait pas vraiment, depuis le haut Moyen-Age, les pèlerins partaient de chez eux donc de partout, les chemins très nombreux, n’étaient pas balisés.

 

Ce n’est qu’en 1987 que le conseil de l’Europe, par une décision politique, pas vraiment historique, désigne les chemins de Compostelle comme premier itinéraire culturel Européen. Quelques années plus tard en 1998 l’Unesco va inscrire 71 monuments et 7 tronçons de chemin au Patrimoine mondial. Depuis le débat continue et les marcheurs aussi, mais eux en suivant les balises. !

Le saviez-vous ? 

Ce jour-là, nous sommes même partis de la Villette avec une balise en bois que nous avons plantée officiellement à l’arrivée, au pied de la Tour Saint-Jacques. 

A ce propos de quel Saint-Jacques parlons-nous ?

De Jacques de Zébédée, apôtre dit le Majeur, ou de Jacques fils d’Alphée, un autre apôtre, à moins que ce ne soit Jacques le Juste ou Jacques le rédacteur de l’Epitre éponyme ? sans oublier le petit Jacques !

Pas facile de s’y retrouver, mais pour le pèlerin tout au long de l’histoire il n’y a qu’un Saint-Jacques apôtre et rédacteur.

 

 

A Paris la chose ne fut pas si simple, il a bien a fallu déterminer à un moment ou à un autre à quel Jacques se vouer ! D’autant qu’onze monuments, place ou rues ont porté ou portent encore le nom de Saint-Jacques coiffant d’une tête Saint-Martin.

Un exemple, pour la route…

 

En longeant le bassin de la Villette et avant le pont de Crimée vous verrez de l’autre côté du bassin, au bord du chemin que les pèlerins auraient emprunté pour traverser Paris, une église édifiée vers 1840 par Paul Eugène Lequeux, Saint-Jacques Saint-Christophe de la Villette, majeur ou mineur ? 

 A l’arrivée au centre de Paris, après environ 7,5 km, la Tour Saint-Jacques ancien clocher ajouté en 1509 à l’ancienne église Saint-Jacques de la Boucherie devenue Saint-Jacques et des Saints Innocents. En 1797, l’église a été démontée et le clocher est resté, une partie du nom aussi.

Si vous poursuivez tout droit par la rue Saint-Jacques vous arriverez à hauteur de notre 3° église plus ou moins dédiée à Saint-Jacques, celle-ci porte le nom curieux de Saint-Jacques du Haut-Pas (1685 par Gittard), dédiée elle à Saint-Jacques le mineur et à Saint-Philippe.

Nous allons nous arrêter là, pour l’instant nous n’avons évoqué que 4 apôtres il en reste encore 8…sans répondre à la question pourquoi avoir chaque fois accoler un autre Saint à Saint-Jacques ?

 

Pour tout savoir sur ce GR® entre Bruxelles et Tours, voir le topoguide.

 

Texte de Daniel Ramey

 

 

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