Saint-Germain de Charonne

Immortalisée dans le film "Les Tontons flingueurs" de George Lautner en 1963, cette petite église entourée d’un cimetière sert de cadre à sa scène finale. Le réalisateur ne s’éternise pas sur l’extérieur portant remarquable du XIIIème, son sujet est ailleurs, à l’intérieur, où avec un plan serré, il met en scène les cinq "Tontons" recueillis sur des prie-Dieu. On leur donnerait le "bon Dieu sans confession" ! La scène aurait pu être filmée à Montmartre, le quartier favori des réalisateurs. 

Les jeux olympiques de 1900 et 1924

Athènes allait de soi comme ville organisatrice des premiers jeux de l’aire moderne. Pierre de Coubertin oblige, les jeux de 1900 se devaient d’être parisiens. Le succès étant au rendez-vous la compétition entre villes candidates devint aussi rude que celle des athlètes sur la piste. Faut dire que les jeux comme la coupe de monde de football attirent un vaste public…Les sponsor le savent ! En 2024, Londres, Los Angeles et Paris auront chacune organisé trois olympiades. 

Le Parc des Princes

On peut y faire raisonner les "trompettes d’Aïda" de Verdi, y mettre le feu comme Johnny Hallyday ou bien, comme le Pape Jean Paul II y rencontrer la jeunesse mais la fonction première du parc est bien sûr le sport notamment le football où se sont déroulées jusqu’en 1998 les finales de la coupe de France, compétition ouverte à tous les clubs et il est arrivé quelques fois que la pelouse du parc voit David battre Goliath ou le petit poucet  terrasser l’ogre. Ambiance assurée ! 

Le Bois de Boulogne

On ne croise plus guère de chevaux dans Paris si ce n’est ceux de la garde républicaine ou ceux des allées cavalières des bois parisiens. Proche des beaux quartiers le Bois de Boulogne, ancien terrain de chasse de l’aristocratie, cultive sa fibre hippique. Quatre clubs hippiques proposent aux férus de chevaux d’apprendre à les dresser, à franchir des obstacles ou plus simplement organisent des balades. Deux hippodromes, Longchamp et Auteuil, complètent ce tableau.  

Le Pont du Garigliano

Volontiers railleurs les Parisiens se sont souvent moqués des réalisations contemporaines. Tour Eiffel, Centre Pompidou, Pyramide du Louvre ont été un temps montrés du doigt mais elles sont bien là tandis que la sculpture très colorée en forme de pétale de fleur "le téléphone – Sophie Calle et Franck Gehry" implantée au milieu du pont a disparu. C’était l’une des neufs œuvres d’art contemporain installées le long du trajet de tramway T3. Un avis de recherche est lancé !

Le Fronton

La langue française parlée recèle quelques surprises ! Si le court de tennis possède quatre homonymes le fronton du Panthéon ou celui de l’église de la Madeleine en déclinent un, le mur sur lequel les joueurs de pelote basque propulsent leur balle. Toujours en fonction le fronton "Chiquito de Cambo" construit à l’occasion des jeux olympiques de 1924 permet aux pelotaris parisiens de s’affronter chistera, panier d’osier, en mains !

La Cipale

Sport populaire s’il en est le cyclisme, notamment de piste, a perdu de sa superbe. Plus de six jours au Vel D’Hiv, le vélodrome d’hiver ; plus d’arrivée du Tour de France à la Cipale au vélodrome municipal de Vincennes, la Cipale, à présent vélodrome Jacques Anquetil. "Géant parmi les Géants", cinq fois vainqueur du tour, cinq sacres au vélodrome du Parc des Princes. Classée à l’inventaire des monuments historiques grâce à ses tribunes conçues par Eiffel, la Cipale a échappé aux bulldozers ! En s’en réjouit.

La passerelle Simone de Beauvoir

Un peu de douceur avec cette passerelle enjambant la Seine, des tours de la bibliothèque Mitterrand au palais de Bercy. Conçue et fabriquée en Alsace par la société Eiffel comme la fameuse tour de l’expo de 1889. Acheminé d’un bloc par voie d’eau ce troisième pont piétonnier après la Passerelle Debilly et le Pont des Arts s’étire sur deux niveaux de circulation. Cette 37^ème traversée de la Seine se veut propre peut être pour faire oublier que le fleuve ne l’est plus …et ça depuis longtemps !   

Les grands stades

Honneur aux anciens qui ont accueilli des épreuves olympiques : Croix-Catelan (bois de Boulogne en 1900), Stade Pershing (bois de Vincennes), Stade de Colombes, Piscine des Tourelles (Paris 20ème) en 1924. Les récents reprendront du service lors des JOP de 2024 : rugby à Jean Bouin, tennis à Roland Garros et football au Stade de France. D’autres sortiront de terre : centre aquatique près du Stade de France et arène du basket Porte de la Chapelle. 

Le Bois de Vincennes

Le donjon du château, les lacs, le parc floral, le zoo et la foire du trône…Il y en a vraiment pour tous les goûts au Bois de Vincennes ! C’est en 1965 que cette fête populaire quitte la place de la Nation, ex place du Trône, pour prendre ses quartiers du début avril à la fin mai sur la pelouse de Reuilly du bois : manèges, grande roue, chaises volantes, montagne russe et nombreux stands de restauration. La foire du Trône est la seule rescapée des fêtes foraines parisiennes, les autres ont quitté le pavé. 

Les hippodromes parisiens

Chacun sa spécialité, chacun son épreuve phare : Vincennes le trot (grand prix d’Amérique), Auteuil les obstacles (le grand steeple-chase) et Longchamp le galop (prix de l’Arc de Triomphe). Partout le PMU organise les paris. Le principe est simple : les sommes jouées sont mises en commun et, après avoir retiré sa commission, le PMU répartit le reliquat au prorata des sommes jouées. Trois réalisations de Joseph Olier tiennent toujours la cote : PMU, Olympia et Moulin Rouge. Beau tiercé ! 

La Cité internationale Universitaire

Pas le temps ni les moyens d’un tour du monde ? Entrez donc dans le vaste parc arboré de la Cité Universitaire et voyagez du Maroc au Japon, en passant par la Suisse ou le Brésil. Vous y serez accueilli par les plus grands architectes du XXème siècle et leurs œuvres alternant entre patrimoine régional et modernisme. Dans cette sympathique Tour de Babel vous croiserez étudiants et chercheurs de toutes nationalités. Dépaysement garanti !

Le parc de la Villette

Ce vaste parc aux seize folies rouge ne manque pas d’attractions. Les plus petits de 8-14 ans pourront s’engouffrer dans un immense dragon toboggan de 28 mètres, seul animal aujourd’hui présent à la Villette ! Les plus grands chercheront à déchiffrer les mystères de l’immense sphère miroitante de la "Géode", la réponse est à l’intérieur où sur un écran hémisphérique sont projetées des images à couper, au sens propre, le souffle. Décidément ce parc est peuplé d’étranges créatures ! ! 

Le chemin de fer de Petite Ceinture

Il suffit de prendre l’escalier pour échapper à Paris, son métro, ses cafés, ses passants agités et pénétrer dans un monde parallèle où, sans même fermer les yeux, on peut encore entendre siffler les locomotives du chemin de fer de ceinture. Un lieu hors du temps mais toujours dans la ville : les étages supérieurs des immeubles surplombent les traverses évocatrices des trains d’autrefois et des petites gares toutes noires du temps ou rutilantes de rénovation qui flirtent avec les frondaisons.   

Merci Annette et Patrice !